lundi 31 décembre 2012

Feliz año 2013!

Bonne année 2013! Feliz año 2013!

Pour l'occasion, le twitter du blog a été créé: https://twitter.com/PerouAventures

vendredi 28 décembre 2012

Navidad

 Comment est vécue la fête de Noël au Pérou?

Tout d'abord, comme en France, les festivités ne sont pas exactement les mêmes dans les différentes familles. Le Pérou est un pays très contrasté et il est évident que la fête de Noël n'est pas vécu de la même manière à Lima que dans un village isolé dans la région de Puno ou au milieu de la selva (la forêt amazonienne). Mais globalement, à Lima, Noël se déroule pratiquement de la même manière qu'en Amérique du Nord et un peu partout en Europe.

Au Pérou, la population est très majoritairement chrétienne et, pour tous les chrétiens, cette fête est une étape très importante du culte religieux.

Plusieurs mois avant Noël, les magasins commencent à prendre les couleurs de l’évènement et à se remplir de cadeaux potentiels. A la télévision, il y a de plus en plus de publicités orientées pour les enfants. A la veille de Noël, c’est l’ivresse de l’achat. Dans les rues et les centres commerciaux, les gens se pressent pour acheter les cadeaux et pour préparer leur dîner du 24 décembre.

Mais il y a une grande différence entre l’Europe et l’Amérique du sud : à Lima, il fait très chaud! Les gens portent plutôt des tong et des shorts que des gros manteaux, et consomment des boissons fraîches et des glaces.
Et bizarrement,  on retrouve les mêmes types de décorations qu'en Europe. Les vitrines sont décorées avec de la fausse neige, les centres commerciaux déploient les plus grands sapins magnifiquement illuminés et ornés de boules colorées, ...  Des pères Noël se promènent également dans les magasins. Pas de tong et de short pour le père Noël du Pérou, son costume est le même aux quatre coins du monde: une barbe blanche, un épais manteau rouge, un bonnet rouge à pompon et de lourdes bottes de cuir.
Cependant, comme la population est très majoritairement chrétienne, on retrouve plus d'évocation à la religion dans les magasins et les entreprises, avec parfois des crèches.

A Lima, chaque famille décore sa maison de guirlandes scintillantes. Et dans chaque foyer, on retrouve la crèche, le sapin et les cadeaux au pied de celui-ci. Dans la crèche, de nombreux personnages attendent les festivités:  Marie, Joseph,  les rois mages (qui ont pris un peu d'avance), l'âne, le boeuf, parfois un lama, ... mais pas de Jésus! Il faut attendre la nuit de Noël pour le rajouter.
Aussi, les gens achètent des feux d'artifice et des pétards qu'ils commencent à faire exploser plusieurs jours avant Noël.


La messe de Noël

Dans une petite église de San Borja, vers 20h, les gens se pressaient pour trouver une place assise avant que la messe commence. Mais l'église était bondée et les personnes qui sont arrivées en retard (comme nous) ont du rester debout.
Pour la première fois, j'ai eu (très) chaud dans une église. Pas de dispositifs de chauffage au gaz ici, mais de nombreux ventilateurs.
Près du prêtre, un sapin et une crèche avaient été installés. Durant la messe, l'enfant Jésus est apporté, les croyants se suivent alors pour l'embrasser puis le prêtre le place au milieu de ses parents, dans la crèche.
Aussi, j'ai été surpris de constater que les gens venaient tous avec leur Jésus de la crèche pour le faire bénir.


Un Jésus qui attend d'être béni
Tous les croyants embrassent le Christ
Bénédiction des Jésus
 

Le dîner de Noël

Il est de coutume de manger de la dinde ("pavo" en espagnol) accompagnée de toutes sortes de plats typiques péruviens. Il est aussi coutume de boire un chocolat chaud après le dîner et/ou le lendemain matin accompagné de Panetón.
Le panettone (ou Panetón au Pérou) est une brioche fourrée de raisins secs, de fruits confits et de zestes d'agrumes. C'est le gâteau traditionnel des habitants de la Lombardie, du Milanais et du Piémont. Sa dégustation fait partie des traditions de Noël dans de nombreux pays: en Italie, dans le sud-est de la France, au Brésil, à Malte, en Allemagne, en Suisse et au Pérou bien évidemment.

 

 

A minuit

Plus on approche du 25 décembre, plus les feux d'artifices s'intensifient.
A minuit, on place le Christ dans la crèche, au milieu de ses parents et à partir de ce moment, les bruits d'explosions dans les rues deviennent assourdissant. Dans toutes les directions, on peut voir des lumières  de toutes les couleurs. Voir tous ces feux d'artifices au même moment parait presque irréel et incroyable!
Passée la surprise des bruits et des lumières dans les rues, on échange et on ouvre les cadeaux évidemment!


Le lendemain

Le jour de Noël est plus calme et se passe en famille.
Le matin, les familles consomment le fameux Panetón (avec chocolat chaud) et, comme il fait chaud, les enfants sortent dehors pour tester leurs nouveaux jouets. Cependant, beaucoup de familles ne préparent pas de repas et préfèrent sortir manger aux restaurants (qui sont remplis).

mardi 25 décembre 2012

Recette: Chicha morada

La chicha morada est une boisson non alcoolisée fabriquée à base de maïs violet, l'une des diverses variétés de maïs péruviens.
Boisson familiale par excellence, et bon marché, elle est très demandée aux tables de restaurants. Suivant la saison ou la température, elle est bue chaude ou bien très fraîche.

Ingrédients

 - 3 ou 4 maïs violet 
 - Cannelle
 - 2 à 3 litres d'eau 
 - Citrons ou limes
 - Sucre (de canne)

Préparation

Bien laver le maïs violet.
Mettre le maïs et la cannelle dans un récipient avec environ 1,5 litres d'eau.
Faire chauffer jusqu'à ce que l'eau commence à bouillir. L'eau doit normalement avoir pris la couleur du maïs, c'est à dire "violet foncé".
Filtrer puis ajouter environ un litre d'eau froide.
Selon les goûts, ajouter le sucre (environ 6 à 8 cuillères à soupe bien remplies) et les agrumes (1 à 2 citrons ou 3 limes).
Laisser refroidir un peu (au réfrigérateur), si vous préférez consommer la boisson fraîche.



Remarques

Il est également possible d'ajouter des clous de girofle ("clavo" en espagnol) ou un morceau d'ananas lorsque l'on fait bouillir l'eau.
Même si certains restaurants servent la chicha morada sans le jus d'agrumes, l'ajout de citron ou de lime suppriment un arrière goût assez fort du maïs violet.

dimanche 23 décembre 2012

Ma première mésaventure

La procession de Lampa

A Lampa, des célébrations en l'honneur de la Vierge de l'Immaculée Conception, patronne des lampeños, ont lieu chaque année. Une série d'activités est préparée pour cet évènement. Les différents activités folkloriques de Lampa sont, de nos jours, des messes, des concours de danses et une procession.

La procession se déroule chaque 8 Décembre. La statue de la Vierge de l'Immaculée Conception est alors transportée hors de l'église et un cortège de fidèles et de musiciens la suit dans les petites rues étroites de la ville.

   

La mésaventure


Tout se passait très bien jusqu'au moment où je me suis fait (bêtement) voler ma caméra avec une technique qu'on m'avait auparavant décrite...

Durant la procession, je prenais des photos avec mon appareil photo bridge (Olympus SP-570UZ)  et j'avais mis mon autre appareil photo compact (Sony DSC-WX30) dans ma poche. Comme il y avait du monde, je portais mon sac à dos devant moi, sur le ventre. Puis, un moment, j'ai reçu de l'eau dans le cou. A peine le temps de comprendre ce qui venait de se passer qu'un vieil homme, bien habillé, me tire par l'épaule pour me montrer une direction en me disant quelque chose comme "Ça vient de là!". Moi, un peu perdu, je regarde la direction en pensant qu'il m'aidait. Mais pendant ce temps, un autre homme, le complice, placé dans mon dos, m'a pris ma caméra compact et a même réussi à ouvrir en partie mon sac à dos. Ma copine m'a alors tiré par le bras en me disant que je me faisais voler. Une femme m'a également parlé pour m'expliquer ce qui s'était passé mais je n'ai pas bien compris (Apparemment, elle me disait qu'ils avaient changé de manteaux et étaient parti en courant).
Il m'a fallu de longues secondes pour comprendre que je n'avais plus mon appareil photo compact et  que le vieil homme n'avait pas essayé de m'aider mais était en fait l'un des voleurs. Et, bien sûr,  ils étaient déjà loin et je me sentais mal de ne pas avoir pu réagir.
Un peu la honte...

Avant de venir vivre au Pérou, j'avais lu beaucoup d'avertissements et de récits de vols, mais la plupart étaient alarmistes et exagérés. Les péruviens sont, en grande majorité, très gentils, ils communiquent facilement, sont curieux et veulent en savoir plus sur la France. Mais il faut toujours garder en tête que, comme partout, il y a toujours des profiteurs et des voleurs. Il ne faut pas avoir d'excès de confiance. Tout le monde peut sembler très gentils mais il faut rester vigilant et ne pas prendre des risques que nous n'aurions pas pris dans notre propre pays, alors que nous sommes dans un pays dont nous connaissons très peu de choses.

Ainsi, la perte de mon appareil photo est l'une des raisons pour lesquelles je n'ai pas fait de nouveaux articles car j'y avais stocké les photos que je souhaitais utiliser pour le blog.

samedi 22 décembre 2012

21 décembre 2012


Pour la date annoncée de la fin du monde, je m'étais placé en première ligne, en pays inca, à Lima plus précisément,  l'une des zones les plus actives au monde sur le plan sismique, au bord de l'océan pacifique, ... et rien, nada, pas un séisme, pas un tsunami!
Comme chaque jour, sur Lima, le soleil s'est levé (Ah non, pas vraiment...)!
Alors maintenant, je n'ai plus d'autres choix que d'acheter des cadeaux pour les fêtes qui arrivent et, bien sûr, d'écrire de nouveaux articles pour le blog!

Bonnes fêtes à tous! Happy holidays! Feliz navidad!


vendredi 21 décembre 2012

Pucará

Pucará est situé sur la route principale qui relie Puno et Cuzco, à 60 km au nord de Juliaca, très proche du lac Titicaca, à une altitude de 3 910 mètres. Il s'agit d'une petite ville d'environ 1500 à 2000 habitants qui est connu à travers le Pérou pour le site archéologique de Pukara et pour sa tradition de poterie.

Les habitants de Pucará produisent le célèbre "Taureau de Pucará", une poterie d'origine pré-inca.
Les habitants de cette région faisaient des offrandes à la terre (Pachamama). Parmi ces offrandes, il y avait un vase en forme de camélidés  (comme le lama).  Après l’invasion des conquistadors espagnols, ces récipients ont changé de forme pour représenter un animal avec plus de force et de caractère. C’est ainsi que naquit la tradition du "Taureau de Pucará" ("Toritos de Pucará" en espagnol).
La tradition consiste à placer un couple de figurines d’argile de taureau sur les toits des maisons avec la véritable conviction que ceux-ci, par leur bravoure, défendront la progéniture, le bétail et apporteront la prospérité au foyer, aux mariages, la fertilité aux ménages et protection au foyer.
L'utilisation du taureau de Pucará  au fil du temps, s'est de plus en plus imposée dans les régions du sud (Cuzco, Puno, Arequipa, ...) mais aussi à Lima.