jeudi 3 avril 2014

Recette: Empanadas de Carne (Chausson à la viande)

L'empanada est un petit chausson (ou feuilleté) farci selon les coutumes de chaque région. On le retrouve dans la cuisine espagnole traditionnelle et aussi en Amérique du Sud.
Le nom empanada vient du verbe espagnol « empanar » qui signifie habiller avec du pain.
Au Pérou, l'empanada est semblable à celle des autres pays d'Amérique latine, fourrée de viande hachée, de jambon, de fromage, de poulet, d'olives, d'œuf... Elle est en général mangée en entrée ou en en-cas et se vend dans la rue. Les empanadaspéruviens sont individuels et mangés en arrosant l'intérieur de citron vert.
Pour plus d'informations et visualiser les nombreuses images, rendez-vous sur http://www.perouaventures.com/cuisine/recette-empanadas-carne

Ingrédients

La pâte

  • 4 tasses de farine (440 g)
  • 2 tasses de beurre ou de margarine (450 g)
  • 1 cuillère à café de sel
  • ¼ tasse d'eau (60 g)
  • ½ cuillère à café de levure chimique
  • 1 jaune d'œuf

La farce (remplissage)

  • 2 oignons coupé en dés
  • ½ kg de bœuf haché
  • 1 piment orange (facultatif)
  • environ 6 œufs durs hachés ou coupés en quatre
  • fromage râpée ou en tranche s’il fond facilement
  • sel
  • poivre
  • huile
  • quelques olives (facultatif)

Préparation

La pâte

Mélanger la farine, le sel et la levure chimique avec le beurre et/ou la margarine.
Travailler la pâte jusqu'à ce qu’elle paraisse comme du sable. Vous pouvez utiliser les mains pour cela.
Incorporer alors peu à peu l'eau et pétrir jusqu'à former une pâte compacte mais qui ne colle pas aux mains. Si la pâte est trop liquide, ajouter un peu de farine.
Laisser ensuite reposer le temps de préparer la farce.

La farce (remplissage)

Couper l’oignon en dés (Utiliser des lunettes de natation pour ne pas pleurer ;)). Frire l'oignon dans l'huile jusqu'à ce qu'il soit transparent.
Ajouter la viande hachée dans la poêle. Assaisonner le tout avec du sel et du poivre. Optionellement, ajouter le piment en dés. Remuer régulièrement et retirer du feu lorsque la viande est cuite.
Pendant ce temps, mettre à chauffer une casserole d'eau. A ébullition, y plonger doucement les œufs. Les faire cuire jusqu’à obtenir des œufs durs.
Étirer la pâte avec un rouleau à pâtisserie et couper des disques d'à peu près 10 à 15 cm de diamètre en utilisant un bol, un couvercle, ...
Placer ensuite un peu de viande, d’œufs et de fromage dans chaque disque. Selon les gouts, placer des petits morceaux d'olive.
Vous pouvez également utiliser un moule à chausson ou à ravioli pour plus de facilité.
Normalement, vous devriez obtenir entre 25 et 30 empanadas.
Humidifier les bords du disque avec de l’eau ou du jaune d’œuf, puis doubler le disque par la moitié en couvrant la farce.
Coller les bords en appuyant avec les doigts.
Placer les empanadas dans un plateau graissé et enfariné. Badigeonner les empanadas de jaune d’œuf afin de les faire dorer.
Faire cuire au four à 200°C pendant environ 20 minutes jusqu'à ce que les empanadas soient légèrement dorés.
Pour plus d'informations et visualiser les nombreuses images, rendez-vous sur http://www.perouaventures.com/cuisine/recette-empanadas-carne

Darkar 2013 : 3ème Etape, Pisco - Nazca

Alors que le Pérou a officiellement renoncé mardi soir à accueillir le Rallye Dakar 2015 pour raisons budgétaires, j’ai décidé d’écrire un article sur l’édition 2013 qui est l’ultime édition qui se déroula au Pérou.
Le Rallye Dakar 2013 était le 34e Rallye Dakar. Il se déroula du 5 janvier 2013 au 19 janvier 2013 pour la cinquième année consécutive en Amérique du Sud. Le départ a été donné à Lima, les cinq premières étapes ont eu lieu au Pérou et les suivantes au Chili et en Argentine.
Comme je vivais à Lima durant cette période et que je n’avais jamais eu l’occasion d’assister à ce rallye prestigieux, je suis allé au « Village Dakar » quelques jours avant le début de la compétition. Cet événement qui avait lieu sur les plages de la Costa Verde à Lima présente les pilotes et leurs véhicules.
Quelques jours plus tard, le 8 Janvier, nous décidâmes d’assister à la 3ème étape qui relie la ville de Pisco à la ville de Nazca. Pourquoi cette étape ? Simplement, parce que l’étape passait par les dunes d’Ica et que le spectacle s’annonçait exceptionnel dans ces conditions.
Nous partîmes ainsi tôt le matin (à 7h) afin de rejoindre Ica qui est à 3h30 en voiture de Lima.
Sur le chemin, nous avons croisé de nombreux véhicules participant au rallye… mais, tous allaient dans des directions contraires…
Alors que nous étions sur la Panamericana Sur près d’Ica, nous décidons d’interroger un policier afin que nous sachions où nous pouvions assister au rallye. Le policier nous conseilla de nous rendre au Km 265. Nous continuons donc de rouler jusqu’à l’endroit indiqué où nous rencontrons effectivement l’emblème du Dakar et un chemin de sable qui nous emmène sur des kilomètres en plein désert… mais pas de motos, d’autos, de camions ou de quads. Là, nous rencontrons quelques autres automobilistes qui pensaient, comme nous, assister à la compétition au milieu du désert.
Nous comprimes donc que nous devions rebrousser chemin et revenir sur la Panamericana Sur. Nous vîmes quelques véhicules paraissant appartenir à la compétition que nous décidons de suivre. Plus d’une heure plus tard, nous aperçûmes des panneaux indiquant où se rendre. A nouveau un chemin de sable presque impraticable, mais cette fois nous n’étions pas seuls… et les véhicules du rallye étaient bien là. Malheureusement, nous étions arrivés trop tard pour le passage des motos.
La chaleur était intense et insupportable, mais après tout ces épreuves, nous ne voulions rien rater.
Jusqu’au moment où un camion « Rewald Recycling » passa devant nous, en faisant des signes de la main et perdit le contrôle de son véhicule ! Il fonçât alors dans le public qui courra alors dans tous les sens. Par chance, rien de grave, pas de blessé mais cela ne perturbât pas le conducteur qui passa derrière le public et repris la course comme si rien était arrivé.
Après une bonne heure à se faire brûler par le soleil, nous reprîmes la route en direction de l’impressionnante oasis de Huacachina...
Avez-vous déjà assisté au Rallye Dakar ou à un autre grand rallye? Dans quel pays?
Pour plus d'informations et visualiser les nombreuses images, rendez-vous sur http://www.perouaventures.com/fetesevenements/darkar-2013-etape-pisco-nazca

Climat au Pérou

Le Pérou se situe dans l'hémisphère sud, dans la partie centrale de la côte pacifique de l'Amérique du sud, entre l'équateur et le tropique du capricorne. Pour cette raison, les saisons y sont inversées par rapport à la France, la Belgique, la Suisse ou encore le Canada.
Comme partout, tous les ans, les saisons se répètent :
  • Printemps : de fin septembre à fin décembre
  • Eté : de fin décembre à fin mars
  • Automne : de fin mars à fin juin
  • Hiver : de fin juin à fin septembre
Cependant, le Pérou est tellement grand et possède des reliefs géographiques si différents qu’il est en réalité impossible de se fier aux dates ci-dessus.
Son climat dépend surtout des différentes régions.
A chacune d’elles correspond des conditions climatiques particulières. Les trois grandes régions sont la côte (la costa, à l’Ouest), la cordillère des Andes (la sierra, au centre) et l’Amazonie (la selva, à l’Est).

Sur la côte

Les mois les plus chauds vont de décembre à mars où les températures varient de 25 à 30 °C. Le mois de Février voit parfois ses températures dépasser les 30°C… difficile de ne pas transpirer à grosses gouttes. Les températures sont relativement stables, c'est-à-dire que d’un jour à l’autre, la température se maintient et reste pratiquement la même.
Les mois les plus froids vont de juin à août où les températures varient généralement entre 10 et 20 °C. Pas besoin de veste polaire, d’écharpe et de bonnet, les températures ne sont jamais très basses, cependant, il fait parfois assez froid dans les habitations et dans les bâtiments publiques car les systèmes de chauffage n’existent tout simplement pas. Pour se réchauffer, il ne sera donc pas possible de se blottir contre le chauffage ou de se mettre devant un feu de bois. Pendant cette période, pour vous réchauffer et ne pas tomber malade, il faudra donc:
  • Bien se couvrir dehors ou dedans
  • Tenir une tasse chaude et boire un bon mate
    Précisons que les péruviens boivent principalement du chocolat chaud par tradition pendant la période de Noël c'est-à-dire… en été
  • Ressortir les grosses couvertures ou la couette… ou encore partager son lit !
    En Espagne et en Amérique du Sud, que vous dormiez chez l’habitant ou à l’hôtel, il n’est pas rare que votre lit soit composé de nombreuses couvertures épaisses qui vous empêchent de bouger durant la nuit !
La garúa (ou llovizna) est un type de précipitation qui se caractérise par des gouttelettes de petite taille qui semblent flotter dans l’air. C'est un phénomène fréquent tout le long des côtes arides du Chili et du Pérou. Durant l’hiver, une brume humide et persistante recouvre une partie de la région côtière (principalement Lima). Le soleil ne se montre plus, ce qui donne une ambiance triste et pesante... Les week-ends, les habitants de Lima roulent en voiture une heure ou deux vers l’intérieur des terres pour retrouver un climat doux et ensoleillé.
A cause du courant froid de Humboldt qui remonte le long des côtes, l’océan est froid tout l’année et il est difficile de s’y baigner. Mais cela n'empêche pas les Péruviens d’aller se dorer (un peu plus) sur les plages ou de pratiquer le surf. Pour une température de l'eau plus clémente, il est préférable d’aller près de Tumbes, au Nord du pays, à la frontière de l’Équateur, où la côte est épargnée par le courant de Humboldt.

Dans les Andes

De décembre à avril, alors qu’il fait une chaleur torride à Lima, c'est la saison des pluies en altitude. Le jour, les températures sont très variables. Quand le soleil se montre, il fait chaud, même très chaud. En effet, plus on va en altitude, plus on se rapproche du soleil et plus l’atmosphère se raréfie, le résultat est que l'absorption des UVs diminue et leur intensité augmente. Les gens vont vous conseiller de toujours porter un chapeau ou une casquette car le soleil brûle (el sol quema). Au contraire, lorsque le soleil est caché par des nuages, il fait rapidement froid. Ainsi, les nuits sont particulièrement fraîches.
Pendant la saison des pluies, les paysages redeviennent verts et les différentes cultures donnent des couleurs aux paysages andins. Cependant, quelques temps après, la végétation se fait brûler par le soleil et la végétation redevient jaune. De juin à octobre, c'est la saison sèche dans les montagnes. Les journées sont ensoleillées et les nuits très froides. Au Sud du pays, dans la région de Puno et du lac Titicaca, des vagues de grand froid en juillet et août sont fréquentes.

En Amazonie

Comme dans les Andes, de décembre à avril, c'est également la saison des pluies. Cependant, en Amazonie (la selva), les pluies sont de véritables déluges. De juin à août prend place la saison sèche, la chaleur est intense et pesante.

Quelle est donc la meilleure période pour se rendre au Pérou ?

La meilleur période dépend surtout des lieux où vous irez.
Si vous souhaitez rester sur la côte, je vous conseille de venir entre Décembre et Mars pour profiter du soleil et de la chaleur. Si vous souhaiter rester sur Lima, il est préférable d’éviter la période hivernale.
Si vous effectuez un circuit, il est très probable que vous resterez une grande partie du voyage dans les montagnes (Cusco,Puno et le Lac Titicaca), et dans ce cas, la période conseillée sera d’Avril à Novembre car c’est la saison sèche le long de la cordillère des Andes.
Cependant, visiter l’Altiplano durant la période des pluies n’est pas si désagréable, il suffit d’être préparer et de s’armer de vêtement étanches ou d’un parapluie. Cela vous permet également de profiter d’une nature verdoyante et des nombreuses fêtes comme la Candelaria. Lors d’un circuit, peu importe l’époque, le chullo (le bonnet péruvien) vous sera toujours utile !

Pour plus d'informations, rendez-vous sur http://www.perouaventures.com/infospratiques/climat-perou

Nouvelles étapes pour PérouAventures!

Après mon arrivée au Pérou, j’ai décidé d’écrire un blog pour que ma famille et mes amis puissent suivre mes aventures et découvrir le Pérou. Mais après plus de 6 mois loin de la France, j’ai décidé de transformer totalement mon blog et d’en faire un site internet remplis d’informations pour les personnes qui auraient envie de partir à l’aventure comme je l’ai fait, ou qui souhaiteraient simplement voyager en Amérique du Sud, ou, tout simplement, qui souhaiteraient découvrir un peu plus cette partie du monde.

Je me suis surtout rendu compte que l'Amérique latine avait beaucoup à offrir: sur le plan touriste bien entendu mais également sur le plan économique. L'Amérique latine ne connait pas la crise, la plupart des pays qui la compose connait une grande croissance et, maintenant, plus que jamais, les francophones méritent de la connaitre mieux, de dépasser les clichés et partir à la découverte du Nouveau Monde.


Dans cette nouvelle version du site internet, vous allez découvrir encore plus de contenu, vous allez avoir plus de facilité pour rechercher des informations et découvrir le Pérou, vous allez avoir accès à plus de contenu multimédia, ... et je vais vous offrir des cadeaux et vous donnez de précieuses astuces!

Ne perdez donc pas votre temps et visitez cette version enrichie du blog à l'adresse suivante:


lundi 21 janvier 2013

2013 : Année Internationale du Quinoa

Le quinoa est une plante traditionnelle cultivée depuis plusieurs milliers d'années sur les hauts plateaux andins.
Comme 2013 a été déclarée 
« Année Internationale du Quinoa » par l'Organisation des Nations Unies (ONU), j'ai décidé de traduire un article du journal « El Comercio » du 30 Décembre 2012 afin de présenter cette graine encore peu connue.


Cet or appelé Quinoa

La FAO a désigné 2013 « Année Internationale du Quinoa ». Cette culture andine assurerait la sécurité alimentaire de la planète. Paradoxalement, la malnutrition chronique dans les Andes reste encore très présente.

Il y a plus de sept mille ans, les premiers habitants des Andes ont découvert le plus grand trésor végétal connu jusqu’à aujourd'hui: le quinoa. Ce n’est pas cet arbre péruvien. L'arbre est le quinquina, Cinchona officinalis, le trésor est le quinoa, Chenopodium quinoa Willd, le seul aliment naturel qui contient tous les acides aminés essentiels nécessaires à la fabrication des protéines, en plus d’oligo-éléments et de vitamines.

Hautement nutritif, c’est aussi un grain guérisseur. Il y a quelque temps, dans un marché de La Paz, une vendeuse m'a montré des variétés de quinoa impensables. « Avec celui -là -de couleur noir- ça te soigne jusqu’à la tuberculose » me dit-elle tout en me présentant d'autres de différentes couleurs et tailles: « Pour les os, pour que tu ais de nombreux enfants, pour guérir ton foie et même le cancer. » Cette femme humble de Bolivie connait ceci par tradition, des connaissances transmises de génération en génération qui ont été constatées par la science. Pas étonnant que la FAO (Food and Agriculture Organization / Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) a déclaré 2013 « Année Internationale du Quinoa ».

Un peu de Science

Carl Ludwig Willdenow (1765-1812), botaniste et pharmacien allemand considéré comme l'un des pères de la phytogéographie, fut celui qui décrira le premier le quinoa pour la science. Ce fut en 1778, il indiqua seulement qu'il s'agit d'une espèce originaire d’Amérique du Sud. Le botaniste russe Sergei Bukasov (1891-1983) a été plus précis et a déterminé que son centre d'origine est situé dans les Andes péruviennes et boliviennes, une région où prolifère l’une des plus grandes diversités d'espèces.
Au Pérou et dans le reste des pays andins, il y a plus de trois mille variétés ou écotypes de quinoa, entre cultivées (domestiques) ou sauvages.

Bien que généralement considéré comme plante de montagne, il y a des quinoas parfaitement adaptés aux vallées côtières, aux hauts plateaux, aux zones de marais salants et à la haute jungle (forêt amazonienne). C'est une culture vivace, capable de s'adapter facilement aux différents étages agro-écologiques et résister à des températures allant de -4 ° C à 38 ° C. En plus de cela, le quinoa tolère bien le stress hydrique.

Organique et sécurité

La FAO estime que le quinoa a une haute valeur stratégique pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle de l'humanité. Pour les chercheurs, il a un grand potentiel dans la médecine, les cosmétiques et les colorants. Il n'est pas surprenant, donc, que cette culture soit dans un processus d'expansion dans d'autres pays, comme les Etats-Unis, le Canada, la Suède, le Danemark, la Hollande, l'Italie et la France (dans ce dernier, il y a même des taux de production par hectare plus élevés que dans les Andes). Le Brésil expérimente la culture du quinoa dans les zones tropicales depuis 1987 avec beaucoup de succès.

Si nous nous endormons, nous allons nous retrouver à devoir l'importer, même si pour l'instant le Pérou et la Bolivie produisent 90% du quinoa dans le monde, et en attendant la demande ne cesse de croître sur le marché des produits biologiques.

De l'histoire à la lune

Le quinoa est une des cultures les plus anciennes des Andes: elle remonte à environ 7000 ans. Ce sont les civilisations précolombiennes tels que Tiahuanaci et Inca qui l’ont domestiqué et conservé. Il a été trouvé dans des sites archéologiques au Pérou et en Argentine, et dans les tombes de Tarapaca, Calama, Tiltily et Quillagua au Chili. Le grain était une partie intégrante du régime alimentaire des anciens habitants de cette partie du globe. 

L'arrivée des Européens a conduit au remplacement de cette culture par des cultures de céréales telles que le blé et l'orge, mais le quinoa a résisté et aujourd'hui, se fait connaitre au monde. Et ce n'est pas exagéré, car même dans les programmes spatiaux, il est utilisé. Ainsi, notre quinoa a été utilisé par la NASA pour les voyages de longue durée du programme CELLS (Controlled Ecological Life Support System). Il est considéré comme l'aliment le plus complet, facilement absorbé et digéré, et avec une composition nutritive qui répond parfaitement aux besoins en protéine, il assure la bonne santé des astronautes.

Ici, sur la Terre

Si vous croyez que les OGM vont résoudre la faim dans le monde, détrompez-vous. La FAO, en déclarant l’année 2013 « Année Internationale du Quinoa », donne un signal clair: l'importance de revaloriser les cultures ancestrales qui ont permis l'évolution des grandes civilisations. C'est dans ces cultures négligées, en particulier dans notre quinoa, que se trouve la solution aux besoins en protéines qui renforce le corps et nourrit le cerveau des plus pauvres. Ce petit grain, qui est le véritable or des Andes, renferme le dynamisme et la créativité qui aideront des millions à satisfaire leur faim, à sortir de la pauvreté et à contribuer au progrès de leurs pays. Le quinoa est aujourd'hui synonyme de sécurité alimentaire mondiale et d’espoir dans les pays où l'agriculture est limitée, soit par la sécheresse ou le froid. Et cette merveille est péruvienne.

lundi 7 janvier 2013

Trajet de Juliaca à Lima en voiture

Le trajet entre Juliaca et Lima représente plus de 17 h de conduite et environ 1 300 km.
Il passe par Arequipa, Camaná,  Nazca, Ica, Pisco, Chincha, ... et permet de découvrir la sierra et la costa péruvienne.

Entre Juliaca et Arequipa
Le trajet est une descente légère de 3 825 m d'altitude à 2 335 m qui passe près du lac Laguna Lagunillas (situé à 4 174 mètres au dessus de la mer, presque 400 mètres au dessus du lac Titicaca) puis par la réserve nationale Salinas y Aguada Blanca qui comprend de nombreux volcans (comme le Misti et le Chachani), des vigognes à l'état sauvage ainsi que des élevages de lamas et d'alpagas.
C'est sur la fin du parcours qu'on rencontre de nombreuses boucles, mais les routes sont larges.
Juste avant d'arriver à Arequipa, la petite ville de Yura se repère de loin grâce à son immense cimenterie (qui, de loin, ressemble un peu à Minas Morgul...)
Attention à bien faire le plein de carburant entre les villes car il est difficile de trouver des stations-service.
Les routes sont bonnes et conduire ne présente pas de réelles difficultés. Cependant, il faut faire très attention aux bus et aux nombreux camions qui doublent dangereusement, il est possible de se trouver face à face avec l'un de ces géants de la route à la sortie d'un tournant par exemple.
Laguna Lagunillas
Le volcan Misti et des vigognes
Yura


Entre Arequipa et l'océan Pacifique
Changement de décors après avoir passé Arequipa, la route est alors entourée de petites montagnes de roches et de sable fin et la chaleur commence à se faire sentir.
Comme depuis le début du trajet, il y a de nombreuses courbes et de nombreux camions qui sont difficiles à doubler.
   

La côte
Peu de temps après être arrivé au bord de l'océan, nous pouvons voir des maisons sur le bord de la plage. Ces maisons annoncent la ville de Camaná.  Le paysage change encore et ressemble de plus en plus à un désert de sable, mais brusquement, une fois arrivés à Camaná, il y a de grands étendues vertes: du riz, du maïs, de la canne à sucre, ... et cela jusqu'à la sortie de la ville.
Une fois sortis de 
Camaná, nous entrons rapidement dans une zone très sinueuse, particulièrement dangereuse.
Attention, la route est longue entre Camaná et Nazca. Il est difficile d'y trouver des stations-service, des restaurants ou des hôtels.
Première vision de l'océan
Quelques maisons qui
annoncent 
Camaná
A droite, le désert
A gauche, l'océan et les nombreuses cultures
 
La nuit approche et il est dangereux de conduire sur ce type de routes sans une bonne vision.
Nous nous arrêtons dans une station-service de Nazca pour dormir quelques heures et repartir aux premières lueurs du jour.


En sortant de Nazca, nous passons au milieu d'une zone désertique, des panneaux indiquent "Lineas de Nazca" mais impossible de voir les célèbres lignes depuis le sol... Quelques kilomètres plus loin, nous passons dans une zone très verte.
Entre Ica et Lima, il est très fréquent de rencontrer des brouillards ("neblina" en espagnol) très épais.
Plus on approche de Lima, plus la conduite est facile. Les routes sont plus droites et il y a deux voies, ce sont des routes comparables aux autoroutes françaises.
Arrivés à Lima, nous restons bloqués dans les embouteillages. La circulation y est très dense, et tous conduisent très mal. Les autres conducteurs dépassent aussi bien par la droite que par la gauche, ils n'utilisent pratiquement jamais le clignotant pour indiquer qu'ils vont dépasser ou changer de voie, il peut y avoir deux files sur une voie, ... Mais enfin, nous sommes arrivés, après un jour et demi de conduite!



Lima
   

La police
Les contrôles de police sont très courants, il est presque impossible de ne pas être contrôlé sur des grands trajets. La majorité des contrôles ont lieu hors des villes. Mais le Pérou est un pays où la corruption reste encore très présente et les policiers profitent de leurs pouvoirs.
Durant le trajet, j'ai été contrôlé deux fois (juste avant d'arriver à Arequipa, et entre Nazca et Ica) mais je n'étais pas en règle. En effet, la voiture a des vitres teintées et il est nécessaire que le conducteur possède une autorisation pour conduire ce véhicule. L'amende est comprise entre 500 et 800 soles (entre 150 et 240€).
Chaque fois, les policiers répètent le même scénario: d'abord, le policier rappelle la loi et ce que va coûter l'amende, il essaie de faire peur, il part ensuite quelques dizaines de secondes avec les papiers du véhicule et revient avec son carnet permettant de dresser les amendes. A ce moment-là, tout le monde réclame la clémence en trouvant des explications (plus ou moins valables). Le policier semble alors ennuyé et dit quelque chose comme "Que pouvons-nous faire alors?". Pour éviter l'amende, il faut alors lui tendre rapidement un billet (10 soles/3 € ont suffi)...
La seconde fois, le policier m'a même conseillé de conduire derrière des camions jusque Lima pour ne pas être vu et ne pas être arrêté à nouveau, en me faisant une petite tape sur l'épaule. Hallucinant.

Le carburant et les péages
Les routes entre les villes sont bonnes, elles correspondent à peu près aux nationales en France. Entre Chincha et Lima, la route possède même deux voix et ressemble aux autoroutes françaises. C'est très agréable de pouvoir avancer rapidement et de ne pas être bloqué par les très nombreux camions.
Toutes ces routes sont payantes mais les prix des péages ne sont pas très élevés.
Attention à bien faire le plein de carburant près des grandes villes car il est difficile de trouver des stations-service au milieu des montagnes ou du désert.


Informations pratiques
En utilisant une Kia Sportage, nous avons acheté à plusieurs endroits du carburant de type "Sans plomb 90":
 - 50 soles (15€) à Juliaca
 - 50 soles (15€) à Yura
 - 100 soles (30€) à Arequipa

 - 100 soles (30€) à Ocoña
 - 50 soles (15€) à Nazca
 - 50 soles (15€) à Ica
Le carburant est moins cher à Arequipa qu'à Juliaca, c'est la raison pour laquelle nous avons attendu d'être à Arequipa pour faire le plein (ou presque).
Aussi, nous sommes passés à de nombreux péages:
 - 3,90 soles à Santa Lucia
 - 5 soles à Uchumayo, à la sortie d'Arequipa
 - 5,50 soles à Ica, Km 275
 - 11 soles à Chincha, Km 187.5
 - 3 soles à Lima
Nous sommes également passés par plusieurs postes de péages sur la côte mais nous pouvions passer sans payer. Plus tard, en refaisant une partie du trajet, je n'ai pas eu la même chance et j'ai du payer.

Date des photos
Les photos entre Juliaca et Arequipa ont été prise lors d'un précédent trajet vers Arequipa, le 30 novembre 2012.
Toutes les autres photos ont été prise les 19 et 20 décembre 2012.